De l'inutilite de ce post (2)

Vendredi dernier, je me suis surpris a manger... avec des couverts !

Oui, oui : une cuillere, un couteau et une fourchette. Ca fait bizarre.
En meme temps, c'etait un plat de spaghetti a la bolognaise, donc, c'est normal.
De toute facon, tout le monde fait comme ca : ils adaptent leurs couverts en fonction du plat et surtout, le restaurant administratif fournit les baguettes et les couverts occidentaux.

Dans le restaurant administratif de la fac, en France, il n'y a jamais de baguettes, meme quand on a des nems a manger :o

La derniere fois, j'ai failli faire une petite bourde : j'avais pris une soupe avec des pates dedans et, par reflexe, je prends du riz. Et je me dis :"Mince, prendre des pates et du riz, c'est pas bon, j'espere que personne ne m'a vu."
Et, en fait, tout le monde avait fait la meme chose (il faut dire qu'il n'y avait que peu de pates finalement).

Ils ont des idees bizarres, les japonais : je viens de manger une douceur... originale. Il s'agit de 2 pancakes, ni trop gros, ni trop epais au milieu desquels se trouvait de la pate de haricot rouge.
C'etait deconcertant. J'aime les 2, mais ensemble, c'est bizarre.
Et puis, on mange ca avec quoi, en theorie ?
Les pancakes, c'est avec du lait et du sirop d'erable, par exemple. Mais la pate de haricot rouge va de pair avec du the vert.
Malheureusement, ici, les produits croises ne fonctionnent pas !

Encore un paradoxe nippon.

(je resiste, je resiste,.....)

De la promenade a Akihabara : le paradis des consoles

!! DISCLAIMER !!

Entree blog interdite aux non-joueurs et a tous ceux qui pensent encore que je suis quelqu'un de serieux et de normal : voici enfin revele au monde mon cote obscur.
!! DISCLAIMER !!

Toujours dans Akihabara, je suis a la rechercher de tout produit electronique pouvant m'interesser. Je suis tombe sur un PC portable Fujitsu a 70 euros (pratique pour ne pas laisser mon mac tourner 24h/24), un DDR pour gamecube avec son tapis de danse afin de varier les plaisirs avec Wii sports,...

Mais j'avais surtout envie de realiser un reve d'adolescent. Imaginez un gamin de 13 ou 15 ans, tranquillement devant sa petite console de salon en train de jouer. Tout va bien. Dehors, lorsqu'il passe devant un bar, il voit les enormes jeux d'arcade, veritables gouffres financiers pour ses petits deniers. Il faut le voir baver devant les enormes personnages, les couleurs chatoyantes, les animations de folie, bref un monde inaccessible.

Cependant, en 1990, SNK, grand fabricant de ces jeux d'arcade, sortit au Japon la Neo Geo. Cette console, la Rolls-Royce des consoles, permettait d'avoir des jeux d'arcade chez soi : le paradis sur Terre... Ce serait comme avoir une immense maison de poupee dans sa chambre, complete avec toute la famille et le chien, l'argenterie miniature et le four encastrable.

Bref, le pied. Enfin,... jusqu'a l'annonce du prix. Impossible de demander une console a 5 000 frs a mes parents pour Noel sans compter les jeux a 2 000 frs piece. Tellement hors de prix que ca ne m'est jamais venu a l'idee. Il ne me restait plus qu'a baver devant la console... pendant une petite quinzaine d'annees.

Parcourant les rues et les magasins de Akihabara, j'appris que je trouverai cette console dans un petit magasin, dans une ruelle etroite, entre deux "Maid bars" typiquement japonais. Effectivement, je reussis a le trouver, me guidant grace aux musiques des jeux videos des annees 80 qu'ils emettent dans la rue avec leurs hauts-parleurs.



Sur plusieurs etages, toutes les vieilles consoles et les moins vieilles sont en vente. Les Famicom, Saturn, Playstation 1 et autre Nintendo 64 tronent comme autant de trophees acquis au fil des annees par des centaines de joueurs a la sueur de leur front et vendus au rythme de l'apparition des nouveaux systemes, toujours plus rapides et performants.



Parmi les consoles "normales", se trouvait un O.V.N.I. des annees 90 : la Virtual Boy de Nintendo. Cette console devait apporter une profondeur dans l'image des jeux grace a ses lunettes stereoscopiques. Cette console a fait un flop monumental (bien pire que la Gamecube, c'est dire :o) et Nintendo arreta sa production au bout d'une annee. Pour l'avoir essayee, il faut avouer que les graphismes tout en nuances de rouge, malgre l'effet de profondeur appreciable, ne rendent pas justice au design des jeux.



Ce fut parmi ce bazaar de vieilleries que je trouvai mon bonheur : une Neo Geo en promotion a 10 000 yens (ou 65 euros). Je n'en croyais pas mes yeux, presque la moitie du prix actuel et plus de 10 fois moins cher qu'a sa sortie. Je pris evidemment quelques jeux a 5 ou 10 euros et une folie : un King of Fighters 98 a 40 euros !
Je pouvais realiser enfin ce reve.



Evidemment, ce n'est plus la meme chose. Les graphismes des 1ers jeux ont vieilli, les manettes sont craquelees, certains jeux ne fonctionnent pas bien mais la nostalgie est la. Peut-etre n'acheterai-je pas plus de jeux mais je ne regrette pas cet achat.

Des meurtres au 39e etage

Le Club des Cinq contre-attaque.

Apres une affaire ratrappee aux branches avec panache malgre des acrobaties dignes de Jackie Chan, le cadre de ce nouveau cas nous entraine dans les hautes spheres tokyoites. En effet, une bande de gaijin malfaisants s'etaent reunis un apres-midi samedinical (si si, ca existe... quelque part) afin de fomenter quelque plan machiavelique destine a conquerir le m... a debarrasser le sol japonais de quelques villageois innocents (until caught !).

Nous avions appris de source sure que des loups-garous rodaient dans les couloirs d'un gratte-ciel du sud-est de Tokyo, pres de la fameuse criee (que je dois absolument visiter) et depuis lequel la vue sur la tour de Tokyo est imprenable.



Comme le montrent les photos prises en cachette lors de l'evenement, les participants a cette macabre comedie voient leur monstruosite se refleter sur leur visage impassible (les gaijins ont un facies particulierement performant).



Les meurtres se font la nuit au cours de cycles rapides et deja plusieurs cadavres apparaissent, et parmi eus, O..reur, un membre de notre equipe d'investigation a succombe aux pernicieuses et carnivores creatures.



Heureusement, chaque jour, les temoins augmentaient et les suspicons se faisaient plus sures : l'etau se resserrait autour du cou des loups-garous. Ils furent finalement demasques non sans s'etre ardemment defendus.

De la promenade a Akihabara : la rue

Akihabara, un dimanche apres-midi.

Apres une bonne nuit de sommeil, j'ai quitte les bras de Morphee (et son torse velu) pour me preparer a deambuler dans le quartier de Tokyo que j'ai le plus frequente jusqu'a present : Akihabara, le quartier de l'electronique. Sortant du train JR de la Yamanote Sen a la station du meme nom, il faut ensuite prendre la sortie 'Electric Town', c'est dire si ce quartier est bien connu !



Leg. : Cette image floue sur laquelle on peut lire 'Denkikaiguchi' n'est pas de moi mais illustre tres bien le propos.

Tous les dimanches, certaines rues de ce quartier sont interdites a la circulation en voiture et, le trottoir s'elargissant, on peut profiter pleinement des affiches, annonces et autres publicites.



L'effervescence dans ce quartier est omnipresente. Les rues grouillent de monde a toute heure, les marchands haranguent les passants par tous les moyens possibles : distribution de mouchoirs, megaphone, haut-parleur manuel,...
Se balader dans cette ambiance est un peu magique, mais point trop n'en faut car c'est aussi assez agressif.

Souvent, on peut aussi voir des 'artistes' en pleine representation, au milieu de la rue. Des chansons plus ou moins melodieuses, des costumes plus ou moins reussis mais toujours dans une ambiance conviviale et bon-enfant.

De la terrible et strategique offrande de cadeaux (2)

Je continue les aventures de Sebastien, le maladroit... qui se rattrape.

Afin de remercier mon directeur de recherches de m'avoir accueilli et de m'avoir trouve un logement, Sophie a tenu a ce qu'on l'invite diner. C'est une tres bonne idee car il a deja invite plusieurs etudiants et jeunes docteurs comme moi mais il n'avait jamais eu l'occasion de voir les appartements. Et, surtout, cette histoire de cadeau restait suspendu au-dessus de ma tete comme un katane de Damocles (mais avec du joli papier et un noeud en ruban).

Le probleme est qu'il reste mon patron, mon boss, mon superieur hierarchique : bref, j'avais les chocottes. Il fallait que ca se passe bien.

Je ne vais pas faire de faux suspense a la noix car ca s'est tres bien passe. Il nous a offert une douceur japonaise (non, ce n'etait ni une GS ni du bkk :-o). Nous avons donc pu decouvrir le Yokan.



Une sorte de pate de haricots rouges assez dense et pas mal sucree. C'est vraiment tres bon ! En plus, il se l'est procure dans un tres bon magasin : Toraya (y en a a Paris). Le paquet etait vraiment tres joli, avec du papier cadeau normal puis un papier cadeau en feuille de bambou sechee : je comprends mieux pourquoi les japonais peuvent etre si delicats et precautionneux avec les papiers cadeaux. Nous avons accepte ce cadeau avec deference et plaisir.

Sophie nous a fait une tres bonne cuisine francaise, nous avons discute de l'appartement, du Japon, de la France, bref, rien que de tres classique et cordial : tout a fait adapte a la soiree.

En esperant que cela close l'Affaire des Cadeaux Japonais. Mais le club des 5 sera bientot de retour dans l'Affaire des Meurtres au 39e etage

De la soiree a l'izakaya (2)

Pour le depart de Remy (je sais, c'etait deja le cas la derniere fois mais cette fois-ci, c'est la bonne. Je lui souhaite d'ailleurs bien du courage en Pologne !).

Et comme la phrase precedente n'en est pas une, je recommence.

Pour le veritable depart de Remy, nous sommes retournes a l'Ikkyu pour profiter comme il se doit d'une soiree nomihoudai encore plus sympa et mouvementee que la precedente.

Remy, en bon leader de boisson, a pu montrer a une foule japonaise ebahie et en liesse comment on boit en France (c'est-a-dire en faisant beaucoup de bruit et en en mettant partout, bien evidemment). Je ne resiste pas au plaisir de vous en faire profiter dans cette superbe video, enfin superbe n'est sans doute pas le terme approprie.

D'ailleurs, Remy nous a avoue lui-meme etre tres attache au Japon et aux japonais : la preuve en image. Un jour peut-etre trouvera-t-il une gentille japonaise qui lui passera la corde au cou.



Mais son remue-menage et son effervescence ont d'autres bons cotes : sa joie de vivre nocturne est communicative et il y a un melange des tablees. Nous avons donc pu papoter avec les autres personnes presentes dans la salle dans un brouhaha et un chahut presqu'enfantins.



De toute facon, tout le monde etait euphorique. Et c'est bien la le but de ce genre de soiree. Meme moi, je n'ai pas bu une seule boisson non alcoolisee ! Il faut dire que ces dernieres sont aussi faciles a trouver dans un izakaya qu'une riziere en plein desert !

Et meme une fois sortis du bar, la fete devait continuer. Voir des gaijin chanter, parler fort, dire bonjour aux passants, le tout sous l'oeil imperturbable des japonais sobres et avec la participation des japonais ivres, c'est un sacre spectacle.