mardi 28 août 2007

Du choix de la chanson sous la pluie

Ce soir, l'orage gronde, la pluie bat, les eclairs illuminent le ciel comme en plein jour.

Par consequent, il est inevitable que les 300 longues secondes qui me separe de mon antre, a l'abri de l'air et de la lumiere, vont laisser le temps a notre plus precieuse molecule d'alourdir considerablement mes vetements.

Et je ne me suis trompe que sur un seul point. Ce ne sont pas 300, mais 30 secondes qu'il a fallu pour que je me retrouve trempe jusqu'aux os.

Heureusement, c'etait evident. Par consequent, autant en profiter. La fraicheur de l'eau, le matraquage des gouttes, la contemplation des "vagues" qui se forment a cause du vent lorsque la pluie tombe, la rendant plus changeante et plus synchrone qu'un banc de poissons. N'est-ce pas la une sensation agreable ? (du moins, lorsqu'on sait que quelques minutes plus tard, on sera de nouveau au chaud et au sec). Parfois, je me demande si je n'apprecie pas cette sensation encore plus qu'Olivier.

Mais l'exercice demande un protocole quasi-militaire :
* Protection des lunettes
* Protection du sac a dos contenant l'ordinateur
* Choix de la musique

Aaaaaah ! Nous voici arrive au point crucial du "drill", le choix de la musique.
Beaucoup de parametres entrent en jeu comme la force de la pluie, la densite surfacique des gouttes ou encore le taux de salinite de l'eau et l'age du Capitaine !
Mais le plus important est evidemment, l'humeur du moment.

Mon humeur presente me fit pencher vers une musique orchestrale vive, dynamique, faite de percussions intenses, de cloches tonitruantes et d'envolees dans les aigus. Bref, une musique qui "pulse" avec classe, la splendide Swift Horse (piste 27 de Shadow of the Colossus).

Et la, ce sont 5 minutes de pur bonheur, litteralement lave par l'eau de pluie, par l'eau de la-haut.

De la peninsule d'Izu : LE restaurant

Attention, c'est du lourd !

Lors de ce week-end a Izu, il etait possible de louer du materiel pour faire un barbecue dans le jardin. Malheureusement (ou heureusement, vu ce que je raconte ailleurs), la pluie est venue nous faire une petite visite.

Grand bien lui en a pris puisque nous sommes alles au restaurant situe a cote de la pension, conseille fort chaleureusement par une cliente qui en sortait.

Nous entrons donc dans le restaurant Amimoto Ryouri* et nous devouvrons un etablissement tout a fait traditionnel : une table a l'occidentale (magnifique table de bois massif et faite a la main, apparemment) et 2 a la japonaise du meme style.



Des cartes de la peninsule et les prix des menus recouvrent les murs ainsi que des "traces" de certains poissons peches. Nous tombons d'accord (heureusement, chaises ne sont pas tres hautes) sur le fait que le poisson est plonge dans de l'encre avant d'etre pose sur une feuille-buvard afin que son empreinte y reste. Cela nous parait evidemment la bonne methode et nous nous empressons de commander un poisson de ce type !



Apres quelques explications et un peu d'attente, nous prenons place sur la table occidentale et attendons les plats. Nous avons demande des sashimi, des tempura et 2 poissons, l'un bouilli et l'autre grille.

Comme vous pouvez le voir sur les photos, ca a l'air succulent. Mais ce n'est rien compare au gout !
Les poissons sont cuits juste comme il faut (le grille a ma preference, cependant), les sashimi sont exquis et les tempura... rien a voir avec ceux que l'on peut avoir a la cafeteria du Centre. Tout est delicieux, fondant, croquant, le wasabi fort comme j'aime, les sauces se marient merveilleusement avec les poissons !



Bref, si jamais vous passez par Izu, il est INDISPENSABLE de s'arreter a ce restaurant.



* Itineraire pour se rendre au restaurant Amimoto Ryouri.

A partir de la gare de Izukyuushimoda 伊豆急下田 il faut prendre le bus numero 9 (il me semble, verifier qu'il y a bien la station sur le plan, sinon, c'est le bus qui va a au temple de Shirahama, 白浜神社) et descendre a la station konade 小撫.
Le restaurant est juste a cote.

vendredi 24 août 2007

De l'atmosphere japonaise

Petits phenomenes naturels desquels j'ai ete le temoin ces derniers temps. L'ete japonais semble propice aux fascinants tressaillements de Mere Nature.

Tout d'abord, une simple photo du ciel au coucher du soleil. J'en rajouterai une autre plus tard, lorsque je reussirai a en avoir une meilleure. Les couleurs sur celle-ci ont deja perdu de leur eclat car j'ai perdu du temps a aller chercher mon APN.



Et un nuage que j'ai trouve joli alors que je sortais de chez moi.



Ensuite, je vous propose une video. Mais ne faites pas attention aux images, c'est le son qui est important. Le son des cigales japonaises (semi), le soir.




Enfin, une derniere video sur des eclairs "air-air". Ils ne sortent pas des nuages et heureusement !
Ici encore, on peut remarquer, en arriere-plan, le son des cigales. De plus, les oiseaux qui passent devant l'objectif... ce sont des chauves-souris.



Sympa, la nature japonaise, non ?

jeudi 23 août 2007

De la peninsule d'Izu : le temple

Au Japon, les temples sont omnipresents. Et les moines aussi ont le droit de trouver les meilleurs endroits pour construire leur temple.

En l'occurrence, les moines du temple de Shirahama se sont certainement extasies devant la beaute de cette pointe rocheuse mais neanmoins boisee. Ils ont donc decide d'eriger un temple a cet endroit, juste a cote d'une grande plage. Pratique pour aller se baigner apres une dure journee de moinillon,.... pardon, pour parfaire son regime ascetique, en communiant avec la Nature et en pratiquant l'exercice de la Pierre contre les Forces de la Mer. :-o



Le Torii face a la Mer et le lien sacre unissant deux rochers. Le symbolisme est beau.



mercredi 15 août 2007

Des sushi sans faucille...

... mais avec des baguettes !

Ce week-end, de passage a Nagoya pour aller rendre visite a Joel, Aiko et surtout Emilie, nous sommes alles manger des sushi.

Petit photo-montage pour illustrer la diversite sushi-esque.



En haut : salade de crabe a la mayo, hotate (noix de St Jacques), crevette crue, thon hache et mayo et saumon.

Au milieu
: Saumon de qualite superieure (1 seul par assiette), ???, salade de thon, Maki au thon, yaki harasu.

En bas : morceaux de poulpe, katsuo, thon avec oignon et mayo, coquillages et concombre et encore de la crevette crue mais differente

vendredi 10 août 2007

Du feu d'artifice de Itabashi

C'etait autre chose que Wakoshi !

Mais avant de pouvoir en profiter, il a fallu se frayer un chemin dans la chaleur de cette moite soiree d'ete au milieu d'une foule de japonais surexcites et tres nerveux a cause du feu d'artifice ! (traduction : le chemin officiel ne concentrait que 95% des gens et parfois, on pouvait meme en voir jeter leurs bouteilles vides parterre !!!)

Nous avons donc, comme tout le monde, suivi la procession des gens vers le Graal local : la digue pres de la riviere, qui nous servira de promontoire afin d'admirer le magnifique spectacle.



Et il le fut ! (Effectivement, la premiere phrase vendait deja la meche, mais ce n'est pas grave). Nous eumes droit a un beau spectacle, certes, probablement loin d'un championnat du monde de feu d'artifice mais tres agreable. Nous etions entoures de japonais, dans une ambiance festive, qui a meme fait oublier a certains leurs telephones !





Et, magnifique progres technique de la webitude mondiale, vous avez meme droit a une video du "grand final". C'est-y pas beau, la science ??! (je defends mon bout de gras comme je peux !)



Mais le retour fut, pour moi, plus difficile. En effet, nous avancions tranquillement dans la masse curviligne des gens rentrant chez eux et suivant le chemin trace, comme a l'aller, par des rembardes et des policiers, quand, soudain, ma vessie se rappela a mon bon souvenir !
Une lutte des lors impitoyable s'engagea alors entre elle et moi, dont je connaissais pourtant l'ineluctable tournure. Etant coince entre des gaijin et des japonais, je ne pouvais que tester ma capacite a retarder l'inevitable. Chaque pas etait plus difficile a faire que le precedent et pourtant, il me rapprochait des otearai (お手洗い prononciation : oh ! Thé a l'ail) salvatrices, du moins le pensais-je...

La longue traversee en file indienne (enfin, file indienne de presque 10 personnes de large, heureusement) etait mon chemin de croix et je resistai encore et toujours a l'exvasion (bah oui, le contraire d'invasion :-o). Enfin, nous parvinmes a la rue commercante, florissant de tant de potentiels lieux litteralement liberateurs.

Cependant, au fur et mesure de mes demandes dont les reponses demeuraient dramatiquement negatives, la pression (tant physique que psychologique) montait. Il a fallu, au final,... que je retourne a 5m de notre lieu de villegiatures (c'est-a-dire la ou on a fait nos idiots de gaijin pendant qu'on regardait le feu d'artifice) pour trouver des toilettes. De plus, leur etat etait si degrade que je ne saurai le decrire ici, par egard aux ames sensibles qui me lisent. Je pris donc mon courage a deux mains, bloquai ma respiration pendant qu'un soupir de bonheur pouvait se faire entendre a quelques kilometres a la ronde !

Libere de cette epee de Damocles interne, je rejoignai les autres et nous en profitames pour deguster des okonomiyaki, des takoyaki et autres joyeusetes matsuri-esques que l'on peut toujours trouver aux fetes de rue japonaises.

lundi 6 août 2007

Du match de baseball

Pratiquement tous les samedis, il y a un match de baseball sur le terrain idoine, appartenant certainement a l'ecole d'a cote.

Toujours souriants et prets a poser pour la photo, les petits japonais et leurs coachs font vraiment honneur a leur sport prefere. (Malheureusement, le crash du disque dur de mon ordinateur m'empeche de vous faire profiter de leurs mimiques typiques.

La scene qui m'a le plus marque dans ce contexte sportif, par contre, s'est deroulee il y a quelques mois, a l'arriere d'un autre terrain de base-ball. Cet emplacement se trouve etre juxtapose a la route que j'empruntais a ce moment-la et la situation etait assez critique.

L'equipe de gamins japonais qui etait presente (ils ne devaient pas avoir plus de 13 ans) avait visiblement perdu. Leur coach etait donc en train de les reprimander severement, a grands coups d'enguirlandage et il ne lui manquait que le bouken pour parfaire son statut temporaire de Dieu de la Colere en cas de Defaite Sportive.

Les pauvres enfants japonais etaient tous desoles, attristes et peines de leur situation. Et la, comme un seul homme, ou plutot comme un seul banc de poissons, ils se sont inclines en implorant le pardon de leur coach, criant que cela ne se reproduirait plus (enfin, j'imagine).

L'image du banc de poissons est vraiment la plus juste car ils ont vraiment commence leur mouvement sans concertation, sans un regard, comme par telepathie et debite leurs excuses, sur le meme ton, avec les memes paroles. Tres impressionnant !

2 explications possibles : les traditions de la societe japonaise sont inculquees de la meme facon a tous les petits garcons et ils savent comment reagir.

ou c'est cette equipe en particulier qui a l'habitude de perdre et donc de presenter ses excuses au coach :-o

jeudi 2 août 2007

Du barbecue au Japon

A 50km de Tokyo, la ville de Kamakura a fait l'objet de nombreuses entrees dans ce blog, que ce soit pour les temples, les ecureuils, la Triforce ou les Takoyaki.

Cette fois-ci, la famille d'accueil d'un etudiant JSPS nous a propose de participer a un barbecue japonais.

Sur la plage, au bord d'un ocean Pacifique a la bonne temperature mais avec pas mal de meduses, nous attendait un gargantuesque barbecue "a la bonne franquette" !



La chaleur qui nous envahit quand nous sommes arrives n'etait en effet pas seulement due au soleil puissant de ce jour de juillet. Tout le monde etait vraiment tres sympa, nous proposant a boire et a manger des que nos assiettes ou verres etaient vides, n'hesitant pas a discuter avec nous,...

Au menu de ce dimanche, un thon entier decoupe en sashimi, des tempura faits maison, des cotes de porc et des legumes varies grilles sur le BBQ, du mais, et beaucoup de boisson !



Afin de digerer, rien de mieux qu'une promenade sur la plage. J'en profitais pour constater que, globalement, les japonais font d'aussi bonne sardines se dorant au soleil sur le sable que les occidentaux, ca rassure !

Jeff et Dmitry, ceux avec qui je suis alle festoyer, nous ont fait un petit concert live de guitares. Jeff a d'ailleurs mis certaines de ses compositions sur son site.



Et le "yakuza" de service nous a fait admire ses superbes tatouages !