Enoshima, petite ile de 4 km de circonference situe pres de Kamakura, est reliee a celle-ci par un pont de 600m. On peut tout a fait rejoindre l'ile a pied depuis la gare d'Enoshima dans le petit train qui part de Kamakura (en fait, il y a un train lent et un train plus rapide).
Une fois arrives sur l'ile, le cote mercantile saute a la figure comme les vagues sur les rochers un jour de typhon : le tourisme omnipresent a fait naitre quantite de magasins, gift shop, restaurant. La rue traversant l'ile et permettant d'acceder au cote plus sauvage du recif est criblee de ces magasins comme une allee de samurai en rang d'honneur. Neanmoins, le touriste etant la pour depenser ses deniers, tout ceci a une explication rationnelle a defaut d'etre raisonnable.
Il existe toutefois un coin d'herbe verte au sommet de l'ile avec une petite caverne au dragon et un moine represente en pleine meditation. Ceci permet de s'aerer un peu la tete avant de plonger vers les rochers.
En effet, le chemin vers l'ocean n'est pas de tout repos. Il faut parcourir plusieurs centaines de metres en montant et descendant les nombreux escaliers (il y a cependant un escalator pour remplacer les premiers escaliers si on le desire). La pente est parfois raide, suffisamment pour avoir bien peur quand une petite fille, qui descend les escaliers devant soi, trebuche et manque de tomber a la renverse.
Il faut avouer qu'elle faisait l'idiote mais tout de meme !
Heureusement, le resultat vaut largement tous ces exercices physiques. Le cadre est sublime. A quelques dizaines de centimetres au-dessus de l'eau, un plateau de roche sert a se balader le long de la mer, admirer les vagues venant se jeter contre les rochers saillants ou faire un peu de tai-chi devant l'immensite bleue (veridique et c'est une idee tres sympa). Ce n'est qu'en arrivant dans ce coin melant paradoxalement le cote sauvage a une densite surfacique humaine elevee que je me suis rendu compte a quel point la mer pouvait me manquer. Le clapotis des vagues, les oiseaux observant le cirque humain, les coquillages qu'on ramasse, l'air marin. Autant de stimuli qui font remonter a la surface de mon cerveau embrumer par les embruns de nombreux et agreables souvenirs.
Il y a aussi une grotte que l'on peut explorer mais nous avons decide de nous asseoir sur les rochers afin de profiter des derniers rayons du soleil. Nous avons ainsi discute pendant une petite heure. C'etait tres convivial mais je ne pouvais m'empecher de garder un oeil sur les vagues, moins, pour une fois, pour la beaute de leur dynamisme que pour en surveiller la puissance. En effet, comme je le mentionne plus haut, les rochers sont pratiquement au niveau de la mer. Et ce qui devait arriver arriva, une fleche alla se planter dans les jardins du Prince Jean... oops, je crois que le narrateur du Robin des Bois de Disney a pris temporairement ma place!
Bref, une vague plus importante que les autres nous a clairement fait comprendre qu'il etait plus de 17h et qu'il etait largement temps que nous rentrions (oui, mes chaussures trempees ont assure cette traduction simultanee Marin-Francais). J'ai pu limiter la casse pour mes vetements, malheureusement, ce ne fut pas le cas de mon cahier sur lequel j'avais recupere quelques ecritures de moines des temples de Kamakura. Mais le pire etant les vetements trempes des autres et surtout de la camera video...
Apres toutes ces aventures, nous sommes finalement rentres, fatigues par cette journee de marche et nous nous sommes endormis dans le train, comme de vrais japonais.
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2 commentaires:
Il a la classe le dragon :o
t'as vu ?
j'ai pas ose m'aventurer dans le grotte, j'avais trop peur
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